Les mots

J’ai plein de défauts :

*Je suis un peu froide, en amitié comme en couple (On peut même parler de frigidité, mais c’est un autre long sujet, donc passons)
*Je suis pessimiste et rabat-joie par moments: je vois le noir, le mauvais et l’échec presque partout. Je condamne le futur de mes actes à la défaite, avant même d’entamer quoi que ce soit.
*Je suis têtue comme une mule, un âne ou toute sorte de bête de somme.
*Je suis indécise et hésitante (Résultante de mon manque de confiance en moi, .. et puis tiens ça nous fera un autre défaut)
*Je n’ai pas confiance en moi. En tout cas, pas assez.
*J’ai du mal à communiquer, à affronter les autres et à admettre mes torts ouvertement.
*Je suis très passive.

Mais voyez vous avec toute cette liste accablante, j’avoue très fermement avoir une qualité. La gentillesse. Oui je suis gentille. Par gentille, je veux dire que je ne peux me permettre de blesser les autres gratuitement, que je pèse mes mots avant de dire quoi que ce soit, que j’emploie souvent un ton calme et serein pour éviter tout mal entendu ou mauvaise interprétation.

« Les mots peuvent assassiner tout autant que les armes » et je suis exaspérée de constater le comportement que peuvent prendre quelques uns. Je me dis aussi que mon coté mou les aident certainement à se permettre de dépasser leur limites, à s’immiscer dans ma vie et à croire comme permis tout genre de critique: ma façon de m’habiller, de résonner ou même de manger une pizza à 10h du matin . « De quoi je me mêle ! »On critique juste pour critiquer, juste pour montrer qu’on est mieux, qu’on est supérieur en vous infligeant un sentiment d’infériorité et d’humiliation. Et ça fait mal.
Mon attitude m’énerve par moments, car je manque de fermeté. Je gobe et j’absorbe ce flux de méchanceté et je ne réplique pas. Je suis pacifique au point que je refoule toute cette énergie négative en moi sans extérioriser. Ce qui est fatigant à la longue …

L’Homme est un être social par nature, nous dit Ibn Khaldoun. Vivre en communauté est bénéfique et essentielle pour l’âme, tout comme l’eau ou la nourriture pour le corps, mais parfois savoir bâtir des murailles bien distantes pour que chacun de nous se résigne à garder une marge de privacité est bien indispensable. Ces murailles peuvent/doivent avoir des fenêtres afin que la communication se continue et ne s’interrompt pas…Reste à savoir quand et combien de fois devons nous ouvrir et fermer ces fenêtres…