Blog: Faisons le point

Je m’aperçois que pour entretenir un blog, et bien, il faut du travail.

De l’inspiration, de la bonne matière, de la réflexion intelligente, des mots…plein de mots et surtout du temps.

Au début, je partageais au fil des inspirations. S’il y a une petite histoire qui se mijote dans ma tête ou un état d’âme qui me travaille, je le partage et puis c’est tout…. Après, l’inspiration va et vient. Mon aptitude à écrire aussi. Je passe par des périodes de creux, de stress ou de panique durant lesquelles je me refoule sur moi-même, et où il m’est impossible de réfléchir correctement, et donc de pondre quoi que ce soit. Le fait de porter un stylo et de griffonner me devient impossible à assurer.

Faute de manque d’idées ou tout simplement de monotonie, je me retrouve ces derniers temps à partager des bouts de ma vie. Je ne suis pas habituée. Mais je me dis que la finalité de l’exercice, peut être bonne. Partager avec les autres un aperçu de sa vie est un peu aussi le principe d’un blog. Ma crainte est de  tomber dans la futilité, le vantardise et l’excès d’égocentrisme. Faut pas confondre un blog avec un journal intime, tout de même. D’où tout mon dilemme. Difficile de trouver le juste équilibre..

La semaine dernière, j’ai osé quelque chose : J’ai partagé un billet via mon compte Facebook (le personnel pour vous dire). Le texte était une pure fiction et c’était voulu. J’avais pas envie d’exposer ma vie privée au grand jour bien que je le fais (+/-) aisément sur le blog. A ma grande surprise, les stats ont explosé (pendant quelques jours). Par exploser, il faut pas me prendre pour une « une blogueuse influente » (Qu’est ce je déteste ce terme, mais qu’est ce que tu influences au juste ? T’as inventé une théorie avec ton blog, peut être ?), bien-sur que non, je le suis pas. Mais les chiffres étaient au dessus de la normale. Ce qui m’a involontairement enchantée, beaucoup même.
Cependant, des curieux, y en a plein : Ceux qui cliquent juste pour cliquer, ceux qui sont acheminés vers l’article et qui sont tout de suite découragés par la longueur du texte (en plus il y  a pas de photos, je suis désolée) et ceux qui lisent jusqu’au bout (rares).

Des visites ne veulent pas dire, qu’on vous lit nécessairement, qu’on aime ce que vous écrivez et surtout qu’on va revenir vous lire.

Indépendamment des chiffres, de ceux qui sont fidèles ou pas (de toute façon j’ai très peu d’abonnés), j’ai découvert récemment que j’aime écrire, et que ce plaisir s’amplifie encore plus quand on vous fait savoir qu’on aime ce que vous écrivez. Quel bonheur! Ecrire devient un peu mon confort de la journée, ma thérapie, ou mon moment d’euphorie. Sauf que voilà, j’ai un petit souci : j’écris « peu » et j’ai comme je le répète souvent une inspiration rameuse. Ce qui me pousse à me questionner : Suis-je bien faite pour la tache du blogging ? Ai-je le souffle pour ? … Franchement je le crains fort.
Par moments, il me semble que ça devient frustrant d’assurer une bonne qualité de partage et surtout une bonne fréquence. Je reste admirative de ceux qui écrivent touuus les jours. Je suis loin d’en être une.

Alors j’espère ne pas vous ennuyer avec mes tracas un peu personnels. J’espère revenir avec des petites fictions plus fertiles et plus drôles, et on verra d’ici là si je peux faire encore exister ce blog. (Je me donne encore une chance)

PS : Seuls les billets classés sous « Ma vie » parlent fidèlement de moi. Pour le reste, c’est de la pure fiction (ou presque :p ).